Les cinq exigences
Voici les cinq exigences pour un congrès efficace que nous voulons développer avec vous :
1. Définissons un projet de société : le nouveau modèle de développement
Ce modèle consiste à :
- Réorienter l’éducation et l’enseignement supérieur pour assurer à la France un avantage comparatif durable sur les pays émergents dans les secteurs à forte valeur ajoutée.
- Mettre en œuvre une stratégie industrielle et des services qui articule plus finement programmes sectoriels et action territoriale : développement de pôles de recherches et d’innovation associant universités, centres de recherche, entreprises et collectivités locales, simplification et concentration des aides à l’innovation sur les PME…
- Lutter contre les déficits, réduire la dette publique et stabiliser les prélèvements obligatoires par une réforme de l’Etat intelligente et un investissement social plus efficace.
- Rendre la croissance plus respectueuse de l’environnement en encourageant la biodiversité, les économies d’énergie et l’instauration d’une taxe internationale sur les émissions de CO2.
- Faire naître un nouvel équilibre Nord-Sud, par un effort de coopération réorienté, la régulation des ressources premières et de l’eau et la lutte contre la famine.
2. Abordons la nouvelle question sociale
C’est une condition de la réussite du nouveau modèle de croissance. Pour faciliter l’égalité réelle des chances et l’émancipation individuelle, il faut :
- Repenser nos systèmes de protection sociale et les garanties collectives des salariés pour améliorer la mobilité professionnelle, cruciale pour la création d’emplois et de richesses.
- Préparer les personnes et territoires fragilisés à affronter les mutations, par un effort accru dans les services publics, notamment l’éducation, des formations repensées et la mise en place d’un système de « salarié franc » allégeant les cotisations sociales pour les embauches de jeunes venant des territoires relégués.
- Promouvoir la démocratie sociale et la participation des salariés aux prises de décisions stratégiques des entreprises.
- Créer une allocation d’autonomie pour les étudiants sous condition de ressources du foyer fiscal et de réussite scolaire.
- Créer un contrat d’entrée dans la vie active association accompagnement dans la définition d’un projet professionnel, formation qualifiante et rémunération à hauteur de l’allocation de solidarité.
- Encourager une plus grande redistribution des cartes à chaque génération en rééquilibrant la fiscalité au profit du travail et au détriment de la rente.
- Anticiper les évolutions rendues nécessaires par le vieillissement de la population, en améliorante la prise en charge de la dépendance.
- Encourager la natalité, par une réforme du congé parental permettant aux pères d’assumer une part plus importante de la garde des bébés et des jeunes enfants.
3. Relançons l’Europe
À cet, effet, nous devons :
- Faire de l’Europe l’outil d’une nouvelle gauche dans la mondialisation, en dessinant un projet économique et social européen.
- Encourager, dans la nouvelle donne institutionnelle issue du Traité de Lisbonne, l’imposition par le Parlement européen d’un pacte économique écologique et social continental.
- Renforcer les capacités de l’Europe en matière de défense et de sécurité.
4. Changeons la gouvernance du Parti socialiste
Pour ce faire, il nous faut :
- Retrouver un leadership de travail.
- Imposer une transparence, par la création d’une TV via Internet et la retransmission des travaux des conseils et bureaux nationaux.
- Changer les méthodes des instances de direction nationales.
- Redonner au Conseil national son pouvoir d’orientation et de contrôle.
- Instaurer des conseils fédéraux où les grands élus siègent et rendent compte, et où les secrétaires de section puissent participer aux décisions.
- Encourager les sections investies dans la société.
- Respecter les militants, d’abord en les impliquant dans les débats nationaux.
- Repenser l’accueil politique des nouveaux adhérents.
- Développer la formation des militants.
- Préparer de grandes conventions dans le cadre d’« ateliers de l’alternative » ouverts à nos partenaires et à la société civile pour trancher les grandes orientations : égalité, école, vieillissement et protection, réforme des l’Etat et des collectivités locales.
5. Inventons une nouvelle stratégie de rassemblement
Pour que la gauche redevienne victorieuse, il est nécessaire de :
- Réduire les menaces que représentent pour nous Olivier Besancenot et François Bayrou.
- Transformer le PS en parti de toute la gauche, en visant un score de 35 %.
- Reconquérir les territoires relégués et le salariat précarisé.
- Associer les intellectuels à notre réflexion.
- Engager un dialogue régulier et approfondi avec le monde associatif et les syndicats.
- Promouvoir la parité et la diversité, notamment par une meilleure préparation des candidats
- Offrir à l’opinion publique des porte-parole à l’image de la France.
- Faire du contrat de gouvernement le préalable à l’octroi de circonscriptions aux Verts, au PCF, au PRG, au MRC.
- Préparer la désignation de notre candidat à l’élection présidentielle, en 2011, par l’organisation de primaires organisées autour du PS et ouvertes à tous ceux qui le souhaitent.
Conclusion
Notre contribution a pour but de faire avancer le PS concrètement sur ces cinq questions. Ce sont les exigences sur lesquelles nous souhaitons bâtir un travail en commun, une nouvelle aventure collective. Il ne s’agit pas de s’empêtrer dans les débats du passé, mais d’éclaircir et d’étayer ceux de l’avenir. Nous le disons avec force : notre pays, notre continent ont besoin d’une nouvelle gauche. Soyons en les inventeurs.
1. Définissons un projet de société : le nouveau modèle de développement
Ce modèle consiste à :
- Réorienter l’éducation et l’enseignement supérieur pour assurer à la France un avantage comparatif durable sur les pays émergents dans les secteurs à forte valeur ajoutée.
- Mettre en œuvre une stratégie industrielle et des services qui articule plus finement programmes sectoriels et action territoriale : développement de pôles de recherches et d’innovation associant universités, centres de recherche, entreprises et collectivités locales, simplification et concentration des aides à l’innovation sur les PME…
- Lutter contre les déficits, réduire la dette publique et stabiliser les prélèvements obligatoires par une réforme de l’Etat intelligente et un investissement social plus efficace.
- Rendre la croissance plus respectueuse de l’environnement en encourageant la biodiversité, les économies d’énergie et l’instauration d’une taxe internationale sur les émissions de CO2.
- Faire naître un nouvel équilibre Nord-Sud, par un effort de coopération réorienté, la régulation des ressources premières et de l’eau et la lutte contre la famine.
2. Abordons la nouvelle question sociale
C’est une condition de la réussite du nouveau modèle de croissance. Pour faciliter l’égalité réelle des chances et l’émancipation individuelle, il faut :
- Repenser nos systèmes de protection sociale et les garanties collectives des salariés pour améliorer la mobilité professionnelle, cruciale pour la création d’emplois et de richesses.
- Préparer les personnes et territoires fragilisés à affronter les mutations, par un effort accru dans les services publics, notamment l’éducation, des formations repensées et la mise en place d’un système de « salarié franc » allégeant les cotisations sociales pour les embauches de jeunes venant des territoires relégués.
- Promouvoir la démocratie sociale et la participation des salariés aux prises de décisions stratégiques des entreprises.
- Créer une allocation d’autonomie pour les étudiants sous condition de ressources du foyer fiscal et de réussite scolaire.
- Créer un contrat d’entrée dans la vie active association accompagnement dans la définition d’un projet professionnel, formation qualifiante et rémunération à hauteur de l’allocation de solidarité.
- Encourager une plus grande redistribution des cartes à chaque génération en rééquilibrant la fiscalité au profit du travail et au détriment de la rente.
- Anticiper les évolutions rendues nécessaires par le vieillissement de la population, en améliorante la prise en charge de la dépendance.
- Encourager la natalité, par une réforme du congé parental permettant aux pères d’assumer une part plus importante de la garde des bébés et des jeunes enfants.
3. Relançons l’Europe
À cet, effet, nous devons :
- Faire de l’Europe l’outil d’une nouvelle gauche dans la mondialisation, en dessinant un projet économique et social européen.
- Encourager, dans la nouvelle donne institutionnelle issue du Traité de Lisbonne, l’imposition par le Parlement européen d’un pacte économique écologique et social continental.
- Renforcer les capacités de l’Europe en matière de défense et de sécurité.
4. Changeons la gouvernance du Parti socialiste
Pour ce faire, il nous faut :
- Retrouver un leadership de travail.
- Imposer une transparence, par la création d’une TV via Internet et la retransmission des travaux des conseils et bureaux nationaux.
- Changer les méthodes des instances de direction nationales.
- Redonner au Conseil national son pouvoir d’orientation et de contrôle.
- Instaurer des conseils fédéraux où les grands élus siègent et rendent compte, et où les secrétaires de section puissent participer aux décisions.
- Encourager les sections investies dans la société.
- Respecter les militants, d’abord en les impliquant dans les débats nationaux.
- Repenser l’accueil politique des nouveaux adhérents.
- Développer la formation des militants.
- Préparer de grandes conventions dans le cadre d’« ateliers de l’alternative » ouverts à nos partenaires et à la société civile pour trancher les grandes orientations : égalité, école, vieillissement et protection, réforme des l’Etat et des collectivités locales.
5. Inventons une nouvelle stratégie de rassemblement
Pour que la gauche redevienne victorieuse, il est nécessaire de :
- Réduire les menaces que représentent pour nous Olivier Besancenot et François Bayrou.
- Transformer le PS en parti de toute la gauche, en visant un score de 35 %.
- Reconquérir les territoires relégués et le salariat précarisé.
- Associer les intellectuels à notre réflexion.
- Engager un dialogue régulier et approfondi avec le monde associatif et les syndicats.
- Promouvoir la parité et la diversité, notamment par une meilleure préparation des candidats
- Offrir à l’opinion publique des porte-parole à l’image de la France.
- Faire du contrat de gouvernement le préalable à l’octroi de circonscriptions aux Verts, au PCF, au PRG, au MRC.
- Préparer la désignation de notre candidat à l’élection présidentielle, en 2011, par l’organisation de primaires organisées autour du PS et ouvertes à tous ceux qui le souhaitent.
Conclusion
Notre contribution a pour but de faire avancer le PS concrètement sur ces cinq questions. Ce sont les exigences sur lesquelles nous souhaitons bâtir un travail en commun, une nouvelle aventure collective. Il ne s’agit pas de s’empêtrer dans les débats du passé, mais d’éclaircir et d’étayer ceux de l’avenir. Nous le disons avec force : notre pays, notre continent ont besoin d’une nouvelle gauche. Soyons en les inventeurs.